Ces parures d'oreilles, larges et circulaires, appelées Iziqhaza, se placent dans un trou ménagé dans le lobe des oreilles. Leur usage remonte au XIIe siècle après JC., d'après des témoignages en céramique trouvés dans la région du Kwazulu-Natal.
L'opération d'incision et d'élargissement du trou de l'oreille s'est développée jusqu'à devenir une véritable cérémonie, le Qhumbuza, organisée avant la puberté. Elle était pratiquée à l'aide d'une grosse épingle de sureté par une femme âgée. De la graisse de porc était ensuite appliquée pour favoriser la cicatrisation.
L'élargissement se pratiquait par l'insertion de disques de plus en plus grands.
L'ouverture de l'oreille signifiait pour l'enfant la capacité d'entendre et donc de comprendre. Dans la première moitié du XXe siècle, de nouveaux styles décoratifs sont apparus, en céramique, en ivoire, en corne puis en bois.
Dans les années 30 apparaît la technique de marquetterie avec des lamelles de plastique et plus tard, dans les années 50, le détournement de dalles de vinyl destinées aux sols des maisons.
Le principe consiste à faire ressortir sur fond blanc des zones vivement colorées qui prennent la forme de triangles, croissants, soleil levant à 4 ou 10 rayons.
A la fin des années 60 le vinyl a été remplacé par du Perspex et du plastique translucide.
De nos jours, des objets similaires existent, en bois peint, et clipsables. (d'après "Ubuntu, Arts et Cultures d'Afrique du Sud", page 316)
Rares disques d'oreilles des années 50, en parfait état. Décor biface en Perspex.