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Contrairement à ce que pensent beaucoup de collectionneurs ou experts, les statuettes de jumeaux ne fonctionnent pas par couple comme les statuettes d’ancêtres.
Elles sont à prendre chacune dans l’individualité de leur signification.
Le P. Bernard Bardouillet (Société des Missions Africaines), a collecté auprès de François Gbedevi et Benoît Houndjafo, demeurant à Adamavo-Lomé, un document explicatif dont ce qui suit est la transcription.
"Sur la côte-est du Golfe du Bénin, une naissance est un événement heureux qui intervient dans le contexte qui relie la vie à la mort.
La croyance dans la réincarnation est toujours vivace, malgré l’influence du christianisme. A la naissance d’un enfant, il faut écouter parler les ancêtres à travers les devins ou ceux qui pratiquent la nécromancie.
Il y a certaines naissances auxquelles il faut attacher une attention particulière.
Ce sont les naissances qui se présentent « les pieds devant ».
On doit les vénérer pour ne pas attirer sur son foyer la colère de ces « demi-dieux ».
La naissance de jumeaux, jumelles ou triplés est tout aussi chargée de signification.
Les naissances multiples, à la maternité ou à l’hôpital, ou plus naturellement chez les accoucheuses traditionnelles, sont fréquentes dans cette région.
On se pose nécessairement des questions.
Sont-ils nés naturellement, en présentant la tête la première ? L’un d’eux a-t-il présenté les pieds en premier ? Qui est sorti le premier ? Le prénom de l’enfant dépend de ces corollaires.
Le devin détermine « l’arbre duquel sont descendus les bébés ».
Le lignage de la gémellité est-il paternel ou maternel ? Un représentant du lignage interroge les bébés :
« Etrangers, vous n’avez pas encore de noms, êtes-vous venus nous visiter ou restez-vous avec nous ? Si c’est pour nous visiter, vous pouvez partir de suite, mais si c’est pour être des nôtres, vous êtes les bienvenus ».
Il fait alors une libation.
Cela se reproduit pendant huit à seize jours suivant la décision du devin.
Vient alors le rite de la sortie au village des jumeaux.
Dès le matin les parents vont en brousse, prés de la maison, pour cueillir des herbes destinées à la cérémonie.
Elles symbolisent la brousse où l’on fabrique les flèches, les carquois et les hottes dont tout le monde se sert dans la vie courante.
En rentrant ils exécutent des chants où l’on exalte la bravoure et la vaillance des jumeaux. Des danses sont exécutées autour d’un boisseau. Chacun dépose les herbes cueillies.
Un garçon, si c’est des jumeaux, une fille, si ce sont des jumelles, ou un garçon et une fille si ce sont de faux-jumeaux, procèdent à la sortie des bébés.
Les enfants sont déposés sur le boisseau et les herbes. Leur père rentre dans le cercle et on lui dépose sur la tête les bébés dans la corbeille.
Si l’on ne les a pas offensé, le père peut danser avec la corbeille sur la tête sans faire tomber l’un d’entre eux.
Mais si l’un d’eux risque de tomber, les danseurs s’arrêtent et on sacrifie deux coqs ou deux poules, selon le sexe des enfants.
Après ce rituel, il est du devoir des parents d’élever un autel où viendront « manger et boire » les bébés.
Il se compose d’un petit pot en terre cuite appelé bozi ; de deux pots un peu plus gros pouvant contenir un demi-litre d’eau ; d’une somme de 3 x 35 FCFA ; d’un petit couteau de fabrication traditionnelle ; de coquillages cauris ; d’un rameau de palmier ; de tissu blanc, rouge et noir [5] ; de deux coqs ou deux poules, selon le sexe des bébés ; d’un litre d’huile de palme ; de haricot rouge.
Le parrain procède à l’ élévation de l’autel avec de la terre pétrie, ce qui provoque parfois des nausées.
Pour saisir quelque chose pour la constitution de cet autel, il faut plonger la main dans l’un des pots. Il faut être initié, sans quoi on devient vodun toute sa vie.
La mort précoce des jumeaux
Les jumeaux sont des êtres dont il faut prendre grand soin, sans quoi, ils risquent de vous quitter pour « aller chercher du bois de chauffe ». C’est à dire mourir.
Ils retournent sur l’arbre dont ils sont issus.
Lorsque un ou des jumeaux décèdent, les parents ne doivent pas pleurer.
Pour manifester leur présence parmi les humains, il faut les représenter par une statuette.
Dans ses déplacements, la maman doit garder sur elle cette statuette.
A la maison, au moment du repas, on doit laisser dans un plat, devant la statuette, une partie des aliments que l’âme de l’enfant viendra manger.
Si la maman décède, un membre de la lignée doit donner périodiquement à manger à ces enfants qui ne sont pas vraiment morts.
On prépare à cet effet du haricot rouge avec beaucoup d’huile de palme.
On choisit souvent le vendredi pour faire ces sacrifices."
Article tiré du site www.archeographe.net
Lorsqu'ils ne font pas l'objet de soins par la famille, ils peuvent aussi être confiés à la prêtresse vaudou du village qui va les garder sur un autel.
Petite pièce à la douce patine miel.
Fiche technique
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Liste des ethnies du pays Togo dont nous présentons un ou plusieurs objets :
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