Le peseur d'or était distinct des autres marchands qui servaient d'intermédiaires entres les producteurs d'or et les acheteurs.
Pour manipuler la poudre d'or il se servait de petites cuillères en laiton, parfois très ouvragées.
Les poids de la pesée étaient toujours porteurs d'une symbolique complexe.
Les poids figuratifs servaient aussi de supports destinés à élaborer des histoires, transmettre des connaissances.
L'ensemble du matériel de pesage était contenu dans un sac en toile de jute, le Dja, sur lequel on effectuait périodiquement des sacrifices, pour le protéger, ainsi que son propriétaire.
Selon d'autres sources ou d'autres temps (Ghana - Dapper page 75) le sac pouvait aussi être en cuir, peau de civette (futuo) ou d'éléphant (sanaa), et se transmettait de génération en génération.
Chez les Akan, le passage à l'âge adulte était signalé par l'acquisition du Futuo.
Le père offrait une petite collection de poids, un capital de poudre d'or d'une valeur de 2 livres sterling et un fusil.
Il était alors prêt à fonder sa famille au sein d'une société dans laquelle on disait communément :
"Il suffit de jeter un peu de poudre d'or dans un lieu sombre pour qu'il s'éclaire"
D'après B. Holas, la plupart des pesons sont désignés en Baoulé par le terme Dia Yabwé (signe pierre).
L'unité de base est donnée par la graine d'Abrus precatorius (Damba) correspondant à 0.219 grammes.
Le nom de l'unité de base est Takou.
Toutes les valeurs de la gamme de pesons correspondent à une addition du Takou et forment une série allant de 0.219 à 170.820 grammes.
Deux types de poids existent, les géométriques et les figuratifs, ces derniers étant plus tardifs.
Adapté de "Poids à peser l'or" - B. Holas, Musée National de Côte d'Ivoire - Edition Société générale de banques.

Alliage de bronze.