Les racles sont des objets dont la surface striée transversalement d'une série d'encoches est raclée plus ou moins rapidement à l'aide d'un autre objet (baguette, clou, fragment de calebasse...), ce qui produit un son caractéristique, semblable à celui d'une crécelle.
Les racles existent sous de multiples formes très différentes :
baguettes de bois, calebasses, bambou, os, et très souvent un peu partout en Afrique une nervure (pétiole) de palmier raphia.
Instrument d'origine très ancienne, le racle a eu une diffusion quasi universelle, en Afrique Noire, il subsiste encore dans certaines régions :
appellé "boni-djolè" chez les Baoulé de Côte-d'Ivoire et "dikwakasa" des Luba de la R.D. du Congo où il est fabriqué à partir d'un morceau de pétiole de palmier raphia.
Parfois joué seul ou en duo pour des musiques intimistes, il accompagne le plus souvent le pluriac et l'arc musical pour les musiques de divertissement.
Dans certaines ethnies il est réservé à des rituels :
Chez les Luba, par exemple, le "dikwakasa" est réservé aux rituels de chasse, il accompagne le petit xylophone à une touche "didimbadimba" (voir les xylophones).
Pour plus d'information sur ce type d'instrument, je vous invite à faire un tour sur l'excellente bible musicale qu'est le site de Francois Boulanger... dont est extrait le texte ci-dessus.

Beaucoup de ces petits instruments de musique ont déjà disparu du continent africain. Ils restent de beaux témoignages de l'histoire de la musique dans ces pays.
Fer noir un peu rouillé, s'utilise en râcle ou en gong.